Les vertus de l’échec
Charles Pépin
Note – chaque page de ce type est organisée de la manière suivante :
une citation importante du livre, les 5 idées principales que j’ai choisi de partager, une vidéo, et enfin la possibilité de télécharger la Morning Note en fiche PDF.
« Qu’ont en commun Charles de Gaulle, Steve Jobs et Serge Gainsbourg ? Qu’est-ce qui rapproche J.K. Rolling, Charles Darwin et Roger Federer, ou encore Winston Churchill, Thomas Edison ou Barbara ? Ils ont tous connu des succès éclatants ? Oui, mais pas seulement. Ils ont échoué avant de réussir. Mieux : c’est parce qu’ils ont échoué qu’ils ont réussi. Sans cette résistance du réel, sans cette adversité, sans toutes les occasions de réfléchir ou de rebondir que leurs ratés leur ont offerts, ils n’auraient pu s’accomplir comme ils l’ont fait. »
Charles Pépin
5 idées du livre💡
Idée n°1 – Échouer, c’est mal / La mauvaise réputation de l’échec en France
« Avoir échoué en France, c’est être coupable. Aux États-Unis, c’est être audacieux. Avoir échoué jeune, en France, c’est avoir échoué à se mettre sur les bons rails. Aux États-Unis, c’est avoir commencé jeune à chercher sa propre voie. » Oui, nous avons un problème : en France, échouer c’est mal. Nous, on veut du diplôme, on préfère le triomphe de la raison à celui de l’expérience. Pépin nous dit à très juste titre que nous sommes les enfants de Platon et de Descartes, trop rationalistes, pas assez empiristes. Pourtant, comme disait Emerson : « La vie est une expérience, plus on fait d’expériences, mieux c’est ». L’expérience de l’échec est l’expérience de la vie même…
Idée n°2 – Avoir raté, être un raté
« Confrontés à la douleur de l’échec, nous avons parfois l’impression que nous ne valons plus rien. Parce que nous vivons dans un pays où la culture de l’erreur est trop peu développée, nous confondons avoir raté et être un raté. » Pépin nous dit : « s’identifier à son échec, c’est se dévaloriser jusqu’à se laisser gagner par le sentiment de la honte ou de la dévalorisation. Nous pouvons et devons l’assumer, mais sans nous identifier à lui ». Un échec est un évènement, et même si c’est le « nôtre », ce n’est jamais celui de notre « moi ». Nous ne sommes pas nos échecs.
Idée n°3 – Je n’ai pas de chance / À moi de bâtir dessus
Retournons à la base du stoïcisme. Celle-ci (vue avec Epictète ici) consiste à identifier d’une part ce qui dépend de nous (et d’avoir la volonté de le changer), et d’autre part, ce qui ne dépend pas de nous (et d’avoir le courage de l’accepter). Pépin nous dit : « L’échec, lorsqu’il est là, ne dépend plus de nous. Seule dépend de nous la manière de le vivre. Nous pouvons pleurer sur notre sort injuste, ou voir l’échec comme une chance de rencontrer le réel ». Je le répète ici : « seule dépend de nous la manière de le vivre ». Ray Charles est cité en exemple : il a assisté à la mort par noyade de son jeune frère, puis perdu la vue à sept ans et sa mère à quinze. Il raconte qu’il avait le choix entre s’installer au coin d’une rue avec une canne blanche et une sébile ou tout faire pour devenir musicien. « Ce qui dépend de toi, c’est d’accepter ou non ce qui ne dépend pas de toi » nous disait Épictète…
Idée n°4 – Progresser / Devenir un « progrediens«
« Cette joie d’affronter l’adversité se double souvent d’un développement de nos talents ou de nos compétences. L’un des grands plaisirs de l’existence est de progresser, d’utiliser les occasions que la vie nous offre pour, expliquait déjà Aristote, actualiser sa puissance. Les philosophes antiques utilisaient le joli terme de progrediens pour dépeindre l’homme qui, sans être arrivé à sa perfection, s’améliore chaque jour un peu plus. Être un progrediens, avancer sur le chemin : voilà le but d’une existence. » J’adore ce mot !! Progresser est tellement important dans notre quotidien, c’est même l’une des clés du bonheur. Soyons tous des progrediens confirmés !
Idée n°5 – Apprendre à oser, les 4 conditions de l’audace
« Les sportifs le savent, perdre sans avoir rien tenté laisse un goût amer. Notre plus grand regret est alors de n’avoir pas perdu en jouant le tout pour le tout, en en profitant au moins pour se rapprocher de son talent. » Comment apprendre à oser ? Tout d’abord, il faut avoir de l’expérience, maîtriser sa zone de confort pour oser en sortir et faire « le pas de plus ». Ensuite, on ose en admirant l’audace des autres. Cela nous rassure et nous prouve qu’il est possible de réussir à devenir soi. Troisième point : il faut une vision optimaliste (notes du livre l’apprentissage de l’imperfection ici), surtout pas perfectionniste (par simple peur de ne pas être parfait, on ne peut oser). Et enfin, on se rappelle l’amertume laissée par les regrets, les potentielles occasions manquées. À toi de jouer !
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Vidéos :
027 – Échouer : deux manières de reconsidérer l’échec (3’48)